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 Maison Bulle

Français

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La maison bulle de Visan est aujourd’hui inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 30 aout 2011.

IMPARFAITE GEOMETRIE

 
Une habitation qui semble un organisme cellulaire mystérieux. Faite de hublots ouverts sur le paysage, et de couloirs qui partent au centre de la terre !
En 1968, Antti Lovag père mythique de la sphère, inventeur des maisons bulles et pionnier de l’habitat organique, pose les jalons de son concept de maisons tout en rondeur, avec la réalisation de son premier studio bulle. Manifeste contre les angles et les surfaces planes, son travail vise à améliorer le bien être de l’homme dans sa maison, en lui offrant un habitat fonctionnel et évolutif. Un souci de confort intérieur, auquel s’ajoute la volonté d’intégrer au mieux la maison dans son environnement en utilisant les escarpements du terrain, en exploitant la roche pour appuyer les parois, dessiner les terrasses et les bassins. Une osmose qui se poursuit à l’intérieur avec la conservation de certains éléments naturels dans la maison. Une architecture qui ne concède rien aux modes, ni aux style régionaux ou historiques !
 
 
C’est dans le sud de la France, dans le Vaucluse, entre les montagnes, qu’une étrange construction des années 70’, faite de bulles et de courbes, a fasciné les actuels propriétaires, amoureux de l’architecture organique. Création de 1978, de deux élèves d’Antti Lovag sous sa direction, parfaitement insérée dans un paysage de verdure, elle répond au projet de construire un univers à l’image et ressemblant au corps humain (elle est construite selon le fameux « Nombre d’Or »). Mais aussi répondre à une ancienne tradition grecque et romaine : une maison construite selon les aspirations et les nécessités de ses habitants (fraîche l’été, chaude l’hiver), mais avec des matériaux et des techniques d’avant-garde. C’est le principe cher à Lovag d’auto construire. Avec les formules du maître il est possible de composer et d’inventer toute habitation. Sa forme charge l’édifice d’extraordinaires énergies induisant le bien-être de l’être humain de par les ondes qu’elle reçoit et renvoie.
 
 
 
Cette œuvre d’art marque un paradoxe de l’esthétique : de l’intérieur la maison s’ouvre, de l’extérieur elle se ferme. Les élévations extérieures rappellent une créature primaire, sujettes à métamorphose cellule après cellule ! Avec ses lentilles convexes et concaves c’est une maison avec des yeux pour voir et non l’inverse. Elle n’est pas faite pour les passant mais pour ses habitants. Tout est en spirale, lisse, rond et bombé. Il y a une continuité ininterrompue et souple. Il n’y a pas de vrais murs mais des volumes, des formes spatiales et corporelles ! A l’intérieur, un labyrinthe de réseaux et d’espaces lisses et lumineux. Un lieu ouvert mais doué d’endroits et de replis secrets. En parcourant les couloirs, les murs s’incurvent et découvre un escalier pénétrant un intérieur après un autre et semblant tourner dans un organisme réellement vivant.
 
 
 
Ecrin idéal pour la décoration au design des années 60’ 70’, peu de meubles mais des objets à vie indépendantes, de formes généralement rondes signés Saarinen, Châteaux, Aarnio ou Panton. Les intérieurs sont généralement neutres mais se transforment soudain en living en forme ovoïde avec des murs aux tons chauds pendant que la lumière pénètre par des coupoles ou des hublots orientables. La maison est vivante, respire et change de façon continue tout au long de la journée avec la lumière. Ses énergies actives et passives en même temps modifient notre perception et notre état de conscience : c’est une maison pour penser et contempler ! Une maison de paix !